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MARSEILLE PROVENCE MÉTROPOLE FACILITE LA MOBILITÉ DES SALARIÉS

Pratiques | publié le : 16.10.2012 | NATHALIE BUREAU DU COLOMBIER

Pour aider les salariés et les demandeurs d’emploi à se déplacer sur son territoire, Marseille Provence Métropole a mis en place trois centrales de mobilité, coordonnées par la Maison de l’emploi.

La mobilité constitue le principal frein à l’insertion professionnelle à Marseille et dans les communes environnantes. Comme dans la plupart des grandes communes, les lieux d’habitation sont généralement éloignés des lieux de travail, en particulier dans les secteurs de la logistique à Miramas, de la sidérurgie à Fos-sur-Mer, du nettoyage, du gardiennage ou encore du BTP. Difficile également d’aller travailler sans véhicule dans les zones franches urbaines extrêmement mal desservies par les transports en commun.

Une autonomie de déplacement, durable et adaptée

La Communauté urbaine de Marseille (MPM), soutenue par le fonds européen Feder, a élaboré en 2008 un dispositif afin de permettre à des publics en insertion professionnelle d’acquérir une autonomie de déplacement, durable et adaptée aux différents métiers. Pour cela, elle a mis en place trois centrales de mobilité réparties dans le département, travaillant en lien étroit avec les Plans locaux pour l’insertion et l’emploi (PLIE) et les contrats urbains de cohésion sociale. Elles sont coordonnées par la Maison de l’emploi (MDE) de Marseille, qui pilote directement l’une d’entre elles – les deux autres étant prises en charge par les associations d’aide à la mobilité TMS et Voiture & Co.

Pour faciliter le dialogue entre tous les acteurs de l’emploi et de la mobilité, la Maison de l’emploi a élaboré un intranet en septembre 2010 : « Les conseillers de Pôle emploi détectent les problèmes de mobilité en faisant remplir un questionnaire aux demandeurs d’emploi. Certains n’ont pas de voiture, d’autres n’ont pas le permis. Il arrive également qu’un problème cognitif soit détecté par les PLIE, et que les personnes ne soient pas en mesure de lire un plan de métro », explique Laurence Fontaine, directrice de la MDE de Marseille.

Les centrales de mobilité dressent alors un bilan et orientent les personnes vers les solutions les plus adaptées. Le soutien passe à la fois par un coup de pouce provisoire pour les remettre en selle immédiatement, avec par exemple le prêt d’un scooter ou d’un quatre roues à moindre frais, le permis à 365 euros au lieu de 1 200 euros ou encore la prise en charge de réparations par des garages sociaux.

En début d’année prochaine, la MDE publiera un kit mobilité à destination des entreprises du département, qui pourront s’informer sur les différents dispositifs mis en œuvre pour faciliter le déplacement des salariés. Elles y trouveront des fiches pratiques sur le cadre réglementaire (versement transport, primes transport), l’offre de services (transports collectifs et tarifications, covoiturage, location de véhicules…), la mise en place de PDE, PDIE…, mais aussi des outils de diagnostic ou des exemples de bonnes pratiques. Comme celle de Patrick Agati, gérant de la société d’aide à domicile Arcade Assistance, qui a fait l’acquisition d’une flotte de dix véhicules pour garantir la continuité de service, et noué un accord avec un garage social permettant de réaliser des réparations à moindre frais sur les véhicules de ses salariés, qui ont souvent de bas revenus.

Prorogation du projet

En 2012, les trois centrales mobilité auront accompagné 2 800 personnes ; 1 200 auront pu trouver un emploi ou le conserver. Ces plates-formes bénéficient d’un budget de 1,9 million d’euros sur 2008-2012, dont 843 000 euros alloués par le Feder. La prorogation du projet après 2013 est à l’étude.

Auteur

  • NATHALIE BUREAU DU COLOMBIER