On connaît l’effet démobilisateur d’une restructuration d’entreprise sur les salariés : personne ne retrouve ses marques, il faut apprendre à travailler autrement avec d’autres collègues et d’autres chefs et, pour peu que des licenciements aient accompagné l’opération, invariablement surgit le syndrome du “survivant”. Il est à la fois soulagé de l’avoir échappé belle, mais inconsciemment coupable envers les licenciés, et surtout questionné sur le sens des efforts accomplis par le passé. Ces raisons expliquent pourquoi la moitié des restructurations échouent. Pourtant, réorganiser l’entreprise est monnaie courante dans un environnement concurrentiel et rapidement évolutif.

Pour Xavier Tedeschi, dirigeant fondateur de Latitude RH, puisqu’une restructuration fragilise les personnes, c’est donc sur elles qu’il convient de faire porter les efforts pour que les choses se passent au mieux. À l’aide d’exemples empruntés à sa pratique de consultant, il explique comment s’appuyer sur les salariés pour construire une opération de restructuration comme on mène intelligemment tout autre projet de développement. Ce qui suppose de faire l’effort de connaître leurs attentes et leurs craintes, donc de les écouter plutôt que de vouloir passer en force en demandant à tous de marcher à l’attaque comme des petits soldats.

Un livre qui entend expliquer qu’il est possible de concilier progrès économique et démarche humaniste.

Et moi, je fais quoi ?

Xavier Tedeschi, éditions du Palio, 200 pages, 19,50 euros.