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UNE INSERTION INÉGALE DES ENFANTS D’IMMIGRÉS

Actualités | publié le : 16.10.2012 | É. S.

Si leur niveau de vie est meilleur que celui de leurs parents, les enfants d’immigrés peinent à accéder au marché du travail.

En 2008, les descendants d’immigrés représentaient 11 % de la population française (6,7 millions de personnes), tandis que l’on comptait 5,3 millions d’immigrés (8 % de la population). Ce qui fait que « la France est parmi les pays d’Europe où la deuxième génération est la plus présente », relève l’Insee dans un rapport publié le 10 octobre.

Mais comment s’insèrent-ils ? Mieux que leurs parents, si l’on considère leur niveau de vie. Ainsi, leur taux de pauvreté est de 20 %, alors que celui des immigrés atteint 37 %. Mais il reste supérieur à celui des personnes nées de parents français, à 14 %.

Dans l’accès à l’emploi aussi, la deuxième génération reste plus vulnérable : l’étude montre que cinq ans après leur sortie du système scolaire, 69 % des descendants d’immigrés étaient en emploi. Mais les enfants d’immigrés d’Afrique ne sont plus que 61 %, tandis que ceux originaires d’Europe du Sud sont à 82 % en emploi, un taux équivalent à celui des « descendants de natifs de France ».

Traitements inégalitaires

Ces différences s’expliquent par des parcours de formation plus courts, des niveaux de qualification plus faibles ; 30 % des descendants d’immigrés d’Afrique n’ont pas de diplômes. Ils sont également souvent issus de milieux sociaux modestes, avec des parents plus fréquemment éloignés de l’emploi. Pour autant, ces facteurs n’expliquent pas complètement les écarts, note l’Insee. Si le poids de la discrimination est difficile à mesurer statistiquement, elle n’en est pas moins ressentie. En Ile-de-France, immigrés et descendants d’immigrés sont aussi nombreux – 27  % contre 11 % du reste de la population – à déclarer avoir subi des « traitements inégalitaires », en raison de leur origine ou de leur couleur de peau.

Auteur

  • É. S.