Les salariés pourront espérer une hausse moyenne de 2,5 % en 2013, selon l’enquête de rémunération du cabinet Mercer parue le 1er octobre.
Quel niveau les hausses de salaires atteindront-elles en 2013 ? Le cabinet Mercer, qui a interrogé 372 grandes entreprises (françaises ou filiales françaises de multinationales) s’attend à un niveau légèrement inférieur à cette année : + 2,5 % contre + 2,6 % en 2012. C’est sensiblement moins que le taux de 2,9 % avancé par son concurrent Aon Hewitt (lire Entreprise et Carrières n° 1109). « Avec 2,5 %, nous serons plus proches de la réalité, compte tenu de la croissance qui fait défaut, des plans sociaux qui sont annoncés et du niveau de l’inflation qui est maîtrisé (à + 1,9 %) », estime Bruno Rocquemont, responsable des enquêtes rémunération chez Mercer.
Toutes les catégories professionnelles sont concernées par ce niveau de hausse. Seuls les commerciaux s’écartent un peu de la moyenne (+ 2,7 %). La part des augmentations individuelles poursuit sa croissance et les non-cadres devront s’attendre à des augmentations générales modérées (+ 1,3 % pour les employés et + 1,5 % pour les ouvriers). « Les augmentations individuelles concernent quasiment 100 % des cadres, ajoute Bruno Rocquemont. Même s’ils sont perfectibles, les dispositifs qui permettent de conditionner les hausses de salaires à la réalisation d’objectifs apportent plus de justice et facilitent la rétention des collaborateurs talentueux. »
Mercer observe néanmoins qu’une minorité d’entreprises envisagent le retour d’augmentations générales pour les cadres, malgré la demande des syndicats.
Dernière surprise : malgré la conjoncture difficile, les anticipations de gel de salaires restent modérées (de 3 % à 5 % selon les catégories, contre 6 % à 8 % en 2012).
→ La progression des salaires des ouvriers, employés et professions intermédiaires a été plus faible cette année qu’en 2011, selon le 4e baromètre Randstad. La hausse atteint + 2,2 % en juin 2012 contre + 2,4 % en 2011. Le salaire moyen s’établit à 1 495 euros brut (6,9 % au-dessus du smic).
→ « Les professions intermédiaires, mieux rémunérées avec 1 714 euros brut en moyenne, enregistrent le plus faible taux d’augmentation (+ 1,1 %), commente Mickhaël Hoffmann-Hervé, directeur général délégué en charge des RH. Autres perdants : les plus de 50 ans (+ 1,9 %). Et les femmes ? Randstad constate un léger mieux, avec un taux légèrement supérieur (+ 2,3 %) à celui des hommes (+ 2,2 %). Premiers effets de la réforme sur l’égalité homme-femme ?