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Éditorial

Scop en stock

Éditorial | publié le : 19.06.2012 | Guillaume Le Nagard

Des salariés propriétaires de leur entreprise, consultés sur sa stratégie, sur le choix du dirigeant, des statuts qui imposent de constituer une réserve pour réinvestir dans l’outil de production… : à l’heure des dérives de la finance et de la manifestation d’appétits parfois mortifères des actionnaires, la Scop, ou société coopérative et participative, a les apparences rafraîchissantes d’un changement de paradigme. Et le goût des utopies de la période Lip. Sans doute plus encore pour les Fralib ou les SeaFrance, qui y placent l’espoir de sauver leurs emplois.

Cette forme de répartition du capital et du travail a de quoi séduire les ministres du Redressement productif et de l’Économie sociale et solidaire. Le premier, qui juge « intéressante » la solution mise en œuvre à SeaFrance, n’a pas attendu d’être à Bercy pour vanter les mérites d’un capitalisme coopératif. Quant à François Hollande, il a plaidé pendant la campagne présidentielle pour une réforme facilitant la transmission d’entreprise à ses salariés : autant de propositions attendues pour la conférence sociale de l’été.

Chèque Déjeuner, UTB ou Acome sont certes de belles réussites. Mais la grande majorité des coopératives n’ont pas vu le jour dans les soubresauts d’un dépôt de bilan. Le destin d’éventuelles Scop SeaFrance ou Fralib dépendra surtout d’un respect des business plans, de la diversification des clients et de la santé de leurs marchés… Comme pour toute entreprise.

Auteur

  • Guillaume Le Nagard