logo Info-Social RH
Se connecter
Newsletter

Enquête

UN NOUVEAU SIÈGE PARISIEN MODERNE ET OUVERT

Enquête | publié le : 12.06.2012 | V. L.

Image

UN NOUVEAU SIÈGE PARISIEN MODERNE ET OUVERT

Crédit photo V. L.

Les collaborateurs de DCNS ont emménagé dans un nouveau site parisien flambant neuf, mais ils ont dû, en contrepartie, adopter les open space, qui demeurent toutefois limités à huit salariés.

Les salariés de DCNS n’ont pas eu à aller bien loin pour intégrer leur nouveau siège social en décembre 2010. Ils ont en effet emménagé rue du Docteur-Finlay dans le 15e arrondissement de Paris, alors que leurs deux précédents sites (rue Sextius-Michel et rue du Colonel-Pierre-Avia) se trouvaient déjà dans ce secteur. Le CE et 80 % des salariés s’étaient d’ailleurs prononcés pour cette option, préférée à deux sites identifiés dans les Hauts-de-Seine, à Issy-les-Moulineaux et à Bagneux.

Alors que l’ancien siège historique (rue Sextius-Michel), revendu, commençait à devenir obsolète, ils ont intégré en location les 11 000 mètres carrés de la « Tour Lopez », du nom de son concepteur Raymond Lopez, construite dans les années 1950 sur neuf niveaux, et rénovée par le cabinet d’architecte Arte Charpentier. La volonté de la direction était de « fédérer des équipes dispersées sur deux ou trois sites », explique Max Hoarau, DRH adjoint de DCNS. Et de disposer d’un siège à l’image moderne d’une population d’ingénieurs qui innovent et conçoivent, notamment, des sous-marins nucléaires ; dans un cadre agréable, puisque les salariés ont accès à un jardin. Au final, 650 personnes ont été rassemblées à cet endroit.

Daniel Aubert, secrétaire du CE et représentant CFE-CGC, regrette que l’opération, censée regrouper « tout le monde », n’ait pas totalement atteint son objectif : « En réalité, le bâtiment s’est révélé trop petit : 50 salariés de la filiale TNF (Thales Naval France) ont dû s’installer sur un site de Bagneux. »

Pour autant, l’élu reconnaît les efforts réalisés sur la qualité des aménagements et la modernité du bâtiment. Il apprécie l’implantation d’un restaurant d’entreprise, et à chaque étage, de “tisaneries”. Mais il voit un deuxième point noir : les open space. « Auparavant, nous disposions de bureaux partagés à deux, voire trois ou quatre, indique-t-il. Lors de la consultation du CE et du CHSCT en juillet 2010, les avis rendus ont été négatifs. »

En contrepartie d’un site parisien, moins étendu qu’aurait pu l’être un établissement de banlieue, « il a fallu organiser les espaces de travail différemment, faire un effort de place et d’organisation interne, rappelle Max Hoarau. Nous sommes passés de 17 m2 par poste tout confondu à 25 m2. La direction a fait le choix d’adopter des espaces ouverts, limités à huit salariés. Nous avons tenu compte des retours d’expérience sur ce point ». En outre, un centre d’archivage a été créé à Lorient (56), et un important effort collectif de tri a été réalisé.

Égalité de traitement

Autre principe retenu par la direction : l’égalité de traitement. Même type de bureau et même mobilier pour tous. En parallèle, « les besoins spécifiques de chaque direction ont pu être pris en compte », souligne le DRH adjoint. Par exemple, à la DRH, la direction des relations sociales s’est rapprochée des services gérant les effectifs et les rémunérations. Les acheteurs ont choisi de créer des “bulles”, espaces vitrés que l’on peut clore, au milieu des open space, où les salariés peuvent ainsi se réunir autour d’une table ronde. Pour tous les collaborateurs, à tous les étages, des “points calmes” ont été implantés, petits espaces – avec banquette et téléphone – destinés à l’isolement ou à des réunions à deux ou trois au plus, sans réservation. Le nombre de salles de réunion est passé de 30 à 50, dont certaines sont équipées de systèmes de visioconférence.

En cas d’absence, les salariés savent que leur bureau peut être utilisé par des collègues en visite. Il existe aussi des bureaux de passage et des espaces à disposition des prestataires.

Expertises

Le projet a été mené en étroite association avec les salariés. Chacune des seize directions a désigné un correspondant. De plus, affirme Max Hoarau, « le CHSCT a été très présent et il a été de bon conseil pour participer à l’amélioration des conditions de travail. Des expertises ont été menées sur la question du bruit et de la ventilation. » Un travail a ainsi été réalisé sur l’acoustique en prenant garde au choix des meilleurs matériaux isolants pour les cloisons et les plafonds. « Nous avions demandé une étude sur le bruit entre les bureaux fermés, nous l’avons obtenue, mais celle sur les bruits ambiants dans les espaces ouverts n’a jamais vu le jour », nuance le secrétaire du CE. « Il est difficile de se concentrer. Certes, il y a beaucoup de petites salles, mais elles sont vite occupées. Certains salariés me disent être fatigués, ne pas travailler dans des conditions optimales. Résultat : les rendements sont moins bons, témoigne-t-il. Beaucoup de personnes ne sont pas habitués à l’open space, les plus jeunes le vivent probablement différemment ».

DCNS

• Activité : conception et construction navales.

• Effectif : 12 800 salariés.

• Chiffre d’affaires 2011 : 2,6 milliards d’euros.

Auteur

  • V. L.