logo Info-Social RH
Se connecter
Newsletter

Pratiques

DES POE COLLECTIVES CALIBRÉES POUR DES ENTREPRISES DU LANGUEDOC-ROUSSILLON

Pratiques | publié le : 05.06.2012 | SOLANGE DE FRÉMINVILLE

Les premières POE collectives en Languedoc-Roussillon répondent aux besoins définis par les branches professionnelles au niveau national. Mais l’Agefos-PME développe également des actions sur mesure, ciblant des projets de recrutement locaux.

Ils ont pris le train des premières préparations opérationnelles à l’emploi collectives (POEC) : 49 demandeurs d’emploi, la plupart peu qualifiés, sont partis en formation le 19 décembre 2011, en Languedoc-Roussillon, dans le cadre de quatre actions financées par l’Opca Agefos-PME et assurées par l’Afpa. Respectant le dispositif créé par la loi Cherpion du 28 juillet 2011, l’objectif est de répondre aux besoins de recrutement identifiés au niveau national par les branches professionnelles dans le commerce, l’hôtellerie et les services support à l’entreprise (fonctions administratives et comptables), des besoins ajustés ensuite par bassin d’emploi.

350 heures de formation par demandeur d’emploi

Les demandeurs d’emploi ont bénéficié de 350 heures de formation pour acquérir des compétences de base (150 heures), des compétences professionnelles (175 heures) et pour faciliter leur recherche d’emploi. Selon Sophie Pain, responsable partenariat à Pôle emploi Languedoc-Roussillon : « Cette approche présente l’intérêt d’être collective, structurée, et d’élargir notre champ d’action. Les branches et les Opca ont pris des engagements, parfois en ciblant des formations que Pôle emploi n’avait pas repérées, telles que Recape, un premier niveau de certification dans l’hôtellerie-restauration ».

Le bilan des premières actions, établi à la mi-mai par l’Afpa, est néanmoins mitigé. Sur les 49 stagiaires, 7 ont abandonné en cours de route et, parmi ceux qui ont terminé les formations en mars, 16 ont trouvé un emploi, en CDD ou en contrat de professionnalisation, et cinq sont partis en formation qualifiante. Les 21 restants sont accompagnés dans leur recherche d’emploi, si nécessaire pendant six mois.

« L’intérêt de la POE est de permettre d’envoyer en formation davantage d’individus pour les réinsérer dans l’emploi. Mais, si on en reste à des besoins définis au niveau national, il n’est pas évident que ça marche », remarque Olivier Richaud, délégué aux projets à l’Agefos-PME Languedoc-Roussillon.

C’est pourquoi trois nouvelles actions collectives, réunissant 48 stagiaires, ont démarré en mai à Nîmes, Montpellier et Rivesaltes avec des objectifs mieux identifiés. Elles visent de nouveau les métiers du commerce et des services support en entreprise, mais l’Opca a décidé de privilégier des projets locaux, reposant sur des intentions d’embauche précises.

La POEC appliquée à l’échelle d’un territoire

Selon Olivier Richaud, « la POEC est un bon dispositif quand elle est appliquée à l’échelle d’un territoire. Elle prend alors en compte des besoins réels d’emploi et la faible mobilité des individus ».

Autrement dit, quitte à financer des formations pour les demandeurs d’emploi, ce qui n’est pas la mission première des Opca, autant qu’elles répondent aux besoins des entreprises locales et qu’elles débouchent sur des embauches.

Ainsi, en partenariat avec Pôle emploi Languedoc-Roussillon, l’Opca met sur pied des POEC très ciblées. Par exemple, à La Grande Motte (Hérault), il est prévu de former 12 menuisiers d’agencement nautique, pour un collectif d’entreprises de la filière nautique qui souhaite les embaucher en janvier 2013. D’autres actions sont envisagées, notamment pour former des assistantes de vie dans le secteur des services à la personne à Narbonne et à Nîmes. Du “sur-mesure”.

Auteur

  • SOLANGE DE FRÉMINVILLE