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LE CONSEIL GÉNÉRAL DU FINISTÈRE PRATIQUE AVEC SUCCÈS LE TÉLÉTRAVAIL

Pratiques | publié le : 29.05.2012 | G. P.

Lancée en 2009 avec 27 agents volontaires, l’expérimentation du télétravail au conseil général du Finistère s’est étendue à 85 personnes. Objectifs : réduire les déplacements et faire évoluer les pratiques managériales.

Le conseil général du Finistère a expérimenté, fin 2009, le télétravail auprès de 27 agents volontaires. Ces derniers, de tous les grades et de tous les statuts, habitaient à plus de 25 km de Quimper où se trouve l’administration du département et, pour certains, à plus de 100 km. Ils ont testé le télétravail deux ou trois jours par semaine, selon trois dispositifs différents : à domicile, dans un télécentre du département ou de mairies ou encore dans des institutions partenaires.

Si certaines craintes avaient pu être exprimées, notamment de la part des managers (perte du lien, surcharge de travail pour les non-télétravailleurs…), le bilan positif qui a été établi un an après a fini de convaincre du bien-fondé de cette nouvelle organisation du travail. « Le télétravail est un dispositif gagnant-gagnant, analyse Anne Buquen, chef de projet télétravail au sein de la DRH du CG29. Le télétravailleur y gagne en qualité de vie et en concentration. Il est davantage responsabilisé au regard de son travail et de ses missions. Pour les managers, cela permet d’interroger l’organisation du travail et de clarifier les missions. Enfin, pour la collectivité, le télétravail participe de notre politique de développement durable, d’amélioration des conditions de travail et d’évolution de nos pratiques managériales. » Le dispositif a été élargi à 9 directions fin 2010. Le critère de la distance est tombé et le volontariat reste la règle. Aujourd’hui, 85 agents exercent leur activité ainsi, à domicile pour 90 % d’entre eux, un ou deux jours par semaine. Anne Buquen précise que, pour le moment, toutes les demandes de télétravail avaient pu être honorées. Il s’agit à 67 % de femmes.

Déploiement dans l’ensemble des services

« Nous entrons maintenant dans la phase de déploiement du dispositif. L’ensemble des 16 directions du CG réfléchit à la mise en œuvre possible du télétravail dans leurs services. Il ne s’agit plus d’organiser le travail d’une personne en dehors du bureau, il faut imaginer le fonctionnement de tout un service, dont les encadrants. Le télétravail est donc une organisation à la carte, définie par l’activité de chaque service, et où les temps d’échanges collectifs restent importants pour conserver la cohésion d’équipe. Cela nécessite de passer d’une logique individuelle à une organisation collective du télétravail, avec de nouvelles relations basées sur la confiance et sur la définition d’objectifs et de résultats établis par les managers », indique Anne Buquen.

Les organisations syndicales ont été impliquées dès le départ. Elles ont émis un avis favorable tout en formulant des points de réserve ou de vigilance (assurance, accident, risque d’isolement, égalité de traitement, etc.). « Sur les 3 000 agents, 1 800 sont éligibles car, pour les autres, une présence physique est nécessaire. À terme, 150 à 200 agents pourraient dans les faits pratiquer le télétravail », estime la chef de projet, en extrapolant à partir des chiffres actuels.

Enfin, le CG29 ambitionne d’être moteur et fédérateur du télétravail dans le Finistère auprès des acteurs des milieux économiques et associatifs afin de renforcer l’attractivité du département et conforter l’emploi dans des secteurs éloignés des centres de décisions.

« Nous participons à des réunions pour les sensibiliser à la démarche. Ils sont encore un peu frileux mais cela avance par petites touches. Je pense que les choses vont s’accélérer, notamment à cause de l’augmentation du prix de l’essence. ».

Auteur

  • G. P.