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« La qualité et le prix d’un serious game sont fonction de plusieurs ingrédients qui interagissent »

Enquête | publié le : 29.05.2012 | L. G.

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« La qualité et le prix d’un serious game sont fonction de plusieurs ingrédients qui interagissent »

Crédit photo L. G.

E & C : Pourquoi les entreprises recourent-elles aux jeux sérieux ?

L. A. : Pour rendre la transmission du message plus agréable, plus facile, plus compréhensible. On trouve des jeux développés dans des logiques différentes : formation-évaluation, information-sensibilisation, promotion-marketing. Généralement, les donneurs d’ordre distribuent gratuitement leur serious games, soit en interne dans des logiques de formation et/ou sensibilisation ; soit en externe pour la communication, la promotion ou le recrutement. Le retour sur investissement est très variable.

E & C : Comment définir un bon jeu sérieux ?

L. A. : La qualité d’un serious game est fonction de six ingrédients : la précision du message, la richesse de l’univers et du scénario, la liberté d’action du joueur, le plaisir de jeu, la qualité de la réalisation et, le plus important, l’efficacité du jeu. En terme de performance, cela dépend de la diffusion pour les serious games de marketing, et du temps d’exposition pour ceux de sensibilisation.

E & C : Combien coûte un serious game ?

L. A. : Pour le moment, seuls quelques développeurs ont réussi à vendre des serious games “sur étagère”. La majorité de la production est réalisée sur mesure. De ce fait, il faut prévoir un investissement situé entre 20 000 et 200 000 euros.

Le coût d’un jeu est très dépendant de quatre facteurs qui se cumulent et interagissent. Tout d’abord : le type de jeu. Une base de type habileté-précision coûte environ 4 000 euros, mais un jeu reposant sur des logiques de multiscénarios variables monte à 8 000 euros, voire 10 000 euros pour un jeu d’action. Ensuite, cela dépend de la technologie utilisée. Selon qu’on utilise un développement en Flash 2D, ou en Flash 3D ou poussé ou un moteur 3D, le coût est évidemment différent. Puis, la qualité souhaitée. Schématiquement, nous travaillons avec trois niveau de qualité : de la plus optimisée par rapport au budget, à la meilleure possible.

Enfin, le quatrième facteur est la durée de jeu en terme d’“heure de jeu non rejouable”. En effet, une heure de jeu rejouable éternellement par une personne ne coûte pas plus cher à produire qu’une heure qui sera jouée une seule fois. L’heure de jeu non rejouable est en quelque sorte notre unité de mesure.

Au final, pour nous, un prix est égal au type de jeu x (technologie + qualité + durée).

E & C : Prenons le cas de Ma cyber Auto entreprise pour lequel vous avez reçu le grand prix du meilleur jeu lors du Serious Games Expo de 2010. Quel a été son coût ?

L. A. : 14 000 euros de storytelling et de gestion, sur une technologie Succubus et un rapport qualité/prix de niveau intermédiaire, pour une durée de quatre heures de jeu, soit un budget global de 84 000 euros.

Auteur

  • L. G.