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JOHNSON & JOHNSON BOOSTE SA POLITIQUE DE PRÉVENTION DU RISQUE ROUTIER

Pratiques | publié le : 02.05.2012 | VIOLETTE QUEUNIET

Le groupe spécialisé dans la santé vient de signer une charte de partenariat avec la Sécurité routière et la Cnamts. L’occasion d’apporter une nouvelle dynamique à un programme de prévention du risque routier qui existe depuis quinze ans.

Sur les 4 000 collaborateurs de Johnson & Johnson en France, 1 496 sont dotés d’un véhicule de fonction. Beaucoup sont en effet visiteurs médicaux et passent un certain temps sur la route. Cette particularité a conduit le siège américain du groupe à mettre en place, il y a quinze ans, le programme Safe Fleet, décliné dans toutes ses filiales au niveau mondial. Objectif : sensibiliser les détenteurs d’un véhicule de fonction et leurs managers à la prévention des accidents routiers.

Les trois entreprises de Johnson & Johnson en France – Janssen (pharmacie), Johnson & Johnson Santé Beauté France et Johnson & Johnson Medical Companies (matériel médical) – n’échappent pas à la règle.

252 stages en 2011

Chaque collaborateur est évalué régulièrement sur son respect des règles et son comportement au volant, et ces éléments sont pris en compte dans son évaluation annuelle de performance. Chaque manager reçoit tous les mois un état des lieux (infractions et accidents) concernant son équipe et doit mettre en place les actions d’accompagnement nécessaires, notamment en termes de formation. En 2011, 252 personnes ont ainsi bénéficié d’un stage de conduite. Un Safe Fleet Day a lieu une fois par an au siège des trois entreprises, à Issy-les-Moulineaux, avec simulations d’accidents et ateliers d’évaluation de la conduite.

L’organisation du travail est également concernée par le programme Safe Fleet : pas question de téléphoner dans sa voiture, y compris avec un kit mains libres, ou de la prendre en cas d’intempéries. Enfin, la flotte de véhicules est au meilleur standard de sécurité. Un comité de pilotage veille au grain et un Monsieur Safe Fleet audite les pratiques locales au niveau européen. C’est aussi lui qui fixe les objectifs. Un indicateur existe au niveau mondial : le CPMM (crash per million miles, c’est-à-dire le nombre d’accidents par million de miles parcourus). En 2012, l’objectif à atteindre par les filiales européennes est un CPMM de 6,10.

« Safe Fleet n’a rien d’une démarche gadget, elle fait partie de l’ADN de Johnson & Johnson et elle est portée au plus haut niveau de l’entreprise », constate Gilles Alliaume, responsable développement et relations sociales de Janssen. Revers de la médaille : le programme se banalise. Après de bons chiffres en 2010 (CPMM en baisse de 12 %), les accidents ont grimpé de 15 % en 2011. Toutefois, le groupe n’a pas eu à déplorer d’accident mortel et il a décidé de donner un nouveau souffle à la prévention.

Conducteurs à risque

En janvier 2012 a été mis en place un nouvel indicateur : Prescor (programme d’évaluation et de sensibilisation des conducteurs à risque). Les remontées d’infractions et d’accidents permettront de connaître les conducteurs à risque et d’adapter les actions à mettre en œuvre par leur manager. La mesure a fait débat auprès des organisations syndicales mais a finalement été acceptée. « C’est bien perçu par les membres du CHSCT car il y a très peu de conducteurs à risque. Cet outil est important pour sensibiliser les moins bons et leur permettre de reprendre de bonnes habitudes de conduite. Bien sûr, nous nous assurons que cela reste anonyme », indique Jean-Michel Dumilieu, secrétaire du CHSCT de Janssen.

Enfin, le 20 février, les trois entreprises de Johnson & Johnson ont signé une charte nationale de partenariat avec la Délégation à la sécurité routière et avec la Cnamts. Objectif : donner plus d’ampleur à la démarche de prévention et notamment l’élargir à l’ensemble du personnel venant au travail en voiture. « La prévention connaît toujours des mouvements de flux et de reflux, notre souci est de trouver des actions innovantes pour qu’elle continue à vivre, explique Gilles Alliaume. Nous restons modestes : nous ne sommes pas meilleurs que d’autres mais peut-être un peu plus conscients et en avance. »

Auteur

  • VIOLETTE QUEUNIET