A l’occasion de la Journée mondiale de la sécurité et de la santé au travail (SST) du 28 avril, le rapport de l’OIT intitulé « Promouvoir la sécurité et la santé au travail dans une économie verte » affirme que cette économie « ne crée pas nécessairement des emplois décents, sains et sûrs ». L’organisation pointe l’intérêt de bien identifier les risques professionnels pour les gérer d’emblée.

Par exemple, écrit l’OIT, « les travailleurs de l’industrie de l’énergie solaire peuvent être exposés au tellurure de cadmium – une substance cancérogène connue – si des contrôles appropriés ne sont pas mis en place ». Sans compter les risques liés à l’exécution de travaux en hauteur lors de l’installation des panneaux solaires.

Le rapport étudie aussi la gestion des déchets où de nombreux travailleurs appartiennent à l’économie informelle. Il recommande des installations d’élimination des déchets mieux équipées et agencées, des équipements de protection, des installations sanitaires, des mesures de base et une formation en matière de SST.

Autre exemple : la fabrication et l’installation des éoliennes. En France, l’INRS signale que les services de santé au travail « font état de malaises ou de l’épuisement d’opérateurs qui doivent gravir 80 mètres dans un espace confiné pouvant atteindre des températures supérieures à 40 °C ». Un groupe composé d’experts de l’institut et de professionnels du secteur éolien a été créé en 2010 pour développer des outils d’information. Et l’INRS conduit une étude en laboratoire et sur site pour caractériser les risques du secteur.