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LES SYMPATHISANTS DES SYNDICATS VOTENT À GAUCHE

Actualités | publié le : 02.05.2012 | EMMANUEL FRANCK

Les électeurs qui se sentent proches d’un syndicat de salariés ont voté majoritairement à gauche, selon un sondage réalisé à l’issue du premier tour de l’élection présidentielle, à l’exception des sympathisants de la CFE-CGC et de la CFTC.

En appelant à voter contre Nicolas Sarkozy au second tour de l’élection présidentielle, la CGT, FSU et Solidaires ne prennent pas le risque de froisser leurs sympathisants. Selon un sondage paru le 24 avril*, la veille de l’appel, et réalisé par Harris Interactive pour le compte du quotidien Liaisons sociales, le président-candidat n’a recueilli que 1 % des suffrages des sympathisants de ces trois syndicats (et même moins à Solidaires) le 22 avril dernier. Les deux autres grosses centrales, la CFDT et FO, dont 15 % des sympathisants ont voté pour Nicolas Sarkozy, n’ont donné aucune consigne de vote.

François Hollande à 43 %

D’une manière générale, les électeurs qui se sentent proches d’un syndicat de salariés votent beaucoup plus à gauche que la moyenne : 43 % ont voté pour François Hollande ; 19 % pour Jean-Luc Mélenchon ; 14 % pour Nicolas Sarkozy et 12 % pour Marine Le Pen. C’est exactement l’inverse pour les électeurs proches d’un syndicat patronal, auprès de qui Nicolas Sarkozy a fait le plein (74 %).

C’est auprès de la CFDT que François Hollande recueille le plus de voix (56 %), puis à l’Unsa (49 %) et à la CGT (44 %). « Ceci confirme que la CGT s’est décrochée du PC », analyse Bernard Vivier, directeur de l’Institut supérieur du travail. Avec 39 % de leurs suffrages à Jean-Luc Mélenchon, les cégétistes ont en effet placé le candidat des communistes derrière celui des socialistes.

Nicolas Sarkozy obtient ses plus gros scores chez les sympathisants de la CFE-CGC (53 %) et de la CFTC (42 %). Quant à Marine Le Pen, elle a séduit 25 % des proches de FO, 16 % de ceux de l’Unsa, et 15 % de ceux de la CFTC. « La pénétration du FN chez FO n’est pas nouvelle, en revanche je ne m’explique pas sa progression à l’Unsa », déclare Bernard Vivier. Au premier tour des élections de 2007, Jean-Marie Le Pen recueillait 14 % des suffrages des proches de FO, mais aucun de ceux des sympathisants de l’Unsa. « Sans doute l’Unsa n’échappe-t-elle pas à la pression que le FN exerce sur la société, explique Jean Grosset, secrétaire général adjoint de l’Unsa, mais les valeurs de ce parti sont aux antipodes des nôtres. »

* Enquête réalisée en ligne le 22 avril auprès de 2 935 personnes se déclarant proches d’un syndicat.

Auteur

  • EMMANUEL FRANCK