Trois cent cinquante corps fusionnés ou supprimés depuis 2007, 417 voies de recrutement rénovées, le développement d’une logique de performance, l’introduction des entretiens professionnels et des “conseillers carrière” : afin de s’adapter aux « changements que connaît actuellement la fonction publique dans ses trois versants », la direction générale de l’administration et de la fonction publique (DGAFP) a annoncé le 24 avril qu’elle remettait à plat son organisation (arrêté du 10 avril).

Outre la refonte de ses trois sous-directions – animation interministérielle des politiques RH ; rémunérations, protection sociale et conditions de travail ; statuts et encadrement supérieur –, la “DRH groupe” de l’État, dotée d’un budget de 220 millions d’euros et de 160 agents, s’est notamment adjoint un nouveau “service du pilotage et des politiques transversales” chargé des fonctions paye, qualité, droit, études et statistiques.

« Cette nouvelle organisation conforte la tendance à l’uniformisation des pratiques prégnante depuis deux ou trois ans, déplore Christian Grolier, secrétaire général du syndicat FGF FO. Pour d’évidentes raisons budgétaires, la DGAFP ne coordonne plus : elle pilote et impose. Dans les ministères, les marges de manœuvre relatives au déroulement des carrières, à la gestion des effectifs ou à la masse salariale sont de plus en plus étroites. »