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Éditorial

Pragmatiques plutôt qu’idéologues

Éditorial | publié le : 17.04.2012 | Guillaume Le Nagard

Dimanche prochain, dans l’isoloir, les DRH seront d’abord des citoyens. Et il serait bien aventureux de vouloir imaginer leur candidat de cœur, si l’on se fie aux résultats du sondage exclusif auprès de la profession, réalisé par Inergie et l’ANDRH pour Entreprise & Carrières, sur les propositions concernant le travail dans les différents programmes. À l’évidence, dans l’exercice de leur fonction, les DRH sont des praticiens plutôt que des idéologues : ils saluent la réduction du coût du travail, qu’elle procède d’une suppression des charges pour les jeunes ou les chômeurs recrutés en CDI dans les petites entreprises (Modem), d’une “TVA sociale” (UMP) ou encore du contrat de génération socialiste – proposition suscitant moins d’approbation mais aussi moins d’opposition que celle de Nicolas Sarkozy.

À l’inverse, les accords de compétitivité, idée du président-candidat fermement soutenue par le Medef, ne séduit qu’un DRH sur cinq. Les autres imaginent-ils déjà toutes les chausse-trappes d’une négociation à risque ? Doute qui apparaît aussi face à une révision des accords 35 heures, dont 35 % des DRH ne veulent plus entendre parler, après avoir longuement négocié des accords de modulation du temps de travail.

Leur critère d’appréciation, y compris pour des propositions leur conférant plus de flexibilité dans la gestion de l’emploi ? La faisabilité : à ce titre, et parmi les mesures du quinquennat qui s’achève, c’est la rupture conventionnelle qui rafle tous les suffrages.

Auteur

  • Guillaume Le Nagard