L’alternative posée aux organisations syndicales par Alexandre de Juniac, le nouveau Pdg d’Air France, était la suivante : dénonciation de la quasi-totalité des accords d’entreprise ou ouverture rapide d’une série de renégociations, bordées par un calendrier resserré. Alors que les récentes tensions sociales chez le transporteur pouvaient laisser présager le contraire, c’est la voie du dialogue social qui a été privilégiée par l’ensemble des organisations syndicales – CGT exceptée –, ainsi que l’a annoncé la direction de l’entreprise, le 20 mars.

Via les 4 accords « de cadrage et de méthodologie » signés, correspondant aux différentes catégories de personnel, les partenaires sociaux se donc donné jusqu’au 30 juin prochain pour remettre à plat les thématiques suivantes : emploi et mutation, rémunérations et carrière, temps de travail et congés.

L’objectif est « d’améliorer de 20 % l’efficacité économique sur tout le périmètre de l’entreprise », dans la droite ligne du plan d’économies (gel des salaires et des embauches, fermeture de lignes) annoncé en janvier. « S’engager dans ce processus de renégociation, c’est garder une chance de peser dans le débat, souligne, stoïque, Jean-Pierre Bernasse de l’Unsa aérien. Nous savons cependant que 2012 restera une date charnière dans l’histoire sociale d’Air France. » En 2011, la compagnie a enregistré 800 millions d’euros de perte.