L’ e-learning continue de se développer en France mais ne s’impose pas encore. Pas étonnant, dans un pays où toute la formation, qu’elle soit initiale ou continue, s’appuie sur le cours magistral pour un public censé écouter sans broncher. Le blended learning (qui associe formations en présentiel et à distance) rencontre davantage les faveurs des utilisateurs, qu’ils soient stagiaires ou employeurs, mais se heurte malgré tout à quelques freins : son caractère asynchrone – se former n’importe où et à tout moment – déplaisant aux entreprises ; des organisations du travail rigides et fondées sur le contrôle ; des formateurs qui résistent à la perte de leur position dominante ; et surtout, le manque d’outils d’évaluation pertinents de l’efficacité de ce nouveau mode de transmission des savoirs.

Mais on peut imaginer que l’e-learning finira par connaître un avenir florissant. À l’heure où tous les jeunes – et pas seulement – communiquent à distance, s’informent sur Internet et surfent en permanence sur les réseaux sociaux, il serait étonnant que la formation à distance ne s’impose pas dans le monde de l’entreprise. Les progrès des nouvelles technologies de l’information, qui abolissent l’espace et le temps, influeront certainement sur les futures modalités pédagogiques. Tous les acteurs de la formation finiront tôt ou tard par s’adapter. Reste à savoir à quel rythme et avec quel niveau d’enthousiasme…