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Éditorial

Et le dimanche en prime ?

Éditorial | publié le : 21.02.2012 | Gina de Rosa

Les salariés sont-ils vraiment volontaires pour travailler le dimanche ? Ceux qui l’acceptent sans revendiquer sont souvent les plus fragiles, motivés par la nécessité d’un revenu supplémentaire, d’avoir tout simplement un emploi, ou des étudiants obligés de travailler durant leur scolarité… Mais les employeurs ne peuvent pas compter sur cette seule population pour faire tourner “la boutique” : ils ont besoin de leurs encadrants et de leurs salariés expérimentés. Comment les convaincre de venir travailler le dimanche sans susciter des conflits interminables ? Les expériences qui soulèvent le moins de vagues sont celles où le volontariat des salariés est privilégié et les contreparties financières suffisamment incitatives pour qu’ils ne se sentent pas floués. La nouvelle loi de 2009 encadrant les ouvertures dominicales ne garantit cependant pas le même régime pour tous. Elle stipule que, selon le classement de la zone commerciale concernée, les uns verront obligatoirement leur rémunération doubler, les autres non. Ce droit à 2 vitesses pose de nouveaux problèmes aux enseignes : la mobilité des salariés entre les zones devient plus compliquée et l’équité des rémunérations n’est plus garantie. Celles qui signent un accord a maxima sur des compensations étendues à tous les collaborateurs se mettent ainsi à l’abri.

Auteur

  • Gina de Rosa