Depuis la création de son baromètre stress, en 2002, la CFE-CGC n’avait encore jamais diagnostiqué un niveau de stress aussi élevé chez les cadres. Rendue publique le 14 février, la 17^e livraison du sondage fait état d’une note de stress encore inégalée de 6,5 sur 10. Ce sont désormais un tiers des cadres qui attribuent à leur niveau de stress individuel une note comprise entre 8 et 10.

Constat invariable, édition après édition : la charge de travail est toujours plus lourde (74 % des répondants). Près de 9 cadres sur 10 (89 %) reconnaissent ainsi qu’ils doivent travailler trop vite. En outre, 40 % d’entre eux déclarent ne pas disposer des moyens nécessaires pour effectuer leur travail, soit 4 points de plus qu’il y a un an, et 50 % ont le sentiment que leurs responsabilités excèdent leurs compétences (+ 4 points également).

« Cette 17^e édition du baromètre nous a permis de mettre en perspective le niveau de stress avec ses différents facteurs, explique Bernard Salengro, secrétaire national en charge des conditions de travail. Il en ressort que la perte du sens, en croissance, a un effet démultiplicateur sur une charge de travail excessive. Quiconque sait qu’il contribue à sauver des vies ou s’attache à réussir un concours travaille beaucoup sans peine. Mais quid de celui qui ne comprend plus le sens de son action et, qui plus est, ne bénéficie d’aucune reconnaissance »

Autre focus de ce 17^e baromètre : l’impact des technologies de communication sur le stress. Si 7 cadres sur 10 déclarent désormais posséder un Blackberry fourni par leur entreprise, 1 sur 2 reconnaît qu’il ne s’autorise pas à ignorer une sollicitation reçue le soir à domicile.