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ACCORDS COMPÉTITIVITÉ-EMPLOI : L’ANDRH SIGNE

Actualités | publié le : 21.02.2012 | EMMANUEL FRANCK

CONTRAT DE TRAVAIL → L’Association nationale des DRH (ANDRH) est favorable aux accords compétitivité-emploi, à condition qu’ils soient strictement majoritaires.

Alors que les partenaires sociaux ont entamé le 17 février une négociation sur les accords compétivité-emploi, l’ANDRH prend position sur le sujet. C’est avec un « oui, mais » que l’association de DRH réagit à ce projet gouvernemental d’autoriser les directions à baisser les salaires sans avenant au contrat de travail, mais après un accord d’entreprise. Au cours d’une conférence de presse organisée le 16 février, Jean-Christophe Sciberras, président de l’ANDRH et DRH de Rhodia, s’est prononcé en faveur du principe de la réforme, à condition toutefois que l’accord soit majoritaire, c’est-à-dire que ses signataires représentent plus de la moitié des salariés. Le droit commun prévoit qu’un accord est valide s’il recueille les signatures de syndicats représentant 30 % des salariés, et si des syndicats majoritaires (50 %) ne s’y opposent pas.

S’agissant des garanties sur l’emploi, contrepartie de la baisse des salaires, Jean-Christophe Sciberras estime qu’elle ne peut pas excéder « une durée de deux à trois ans ». De même, sur le retour à la situation antérieure à l’accord, le président de l’ANDRH déclare qu’« il ne peut y avoir de garantie : cela dépend du marché ».

Accord imposé à tous les salariés

Autre point fondamental que devront selon lui traiter les partenaires sociaux, à qui le gouvernement a laissé deux mois pour aboutir : l’accord devra s’imposer à tous les salariés. « Cela évitera que l’entreprise ne soit obligée de licencier un salarié qui refuse l’accord, ce qui lui coûterait cher, à un moment où, au contraire, il ne faut pas charger la barque », explique Jean-Christophe Sciberras.

Il estime, par ailleurs, que l’accord devrait s’appliquer y compris aux managers, que les réductions devraient être proportionnelles aux salaires, mais sans être trop importantes pour « éviter la démission des meilleurs ».

À l’entame de ces négociations, qui ne pourront se traduire en loi avant la fin de la législature, et alors qu’un texte sur la modulation du temps de travail est en cours d’examen (lire ci-après), 2 syndicats (la CGT et FO) se prononcent contre le principe même des accords compétitivité-emploi. La CFDT, la CFTC et la CFE-CGC se déclarent prêtes à négocier des garde-fous.

Auteur

  • EMMANUEL FRANCK