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Enquête

COMMENT MESURER L’AUDIENCE ?

Enquête | publié le : 24.01.2012 | E. F.

Comme la réforme de la représentativité syndicale en 2008, celle des organisations patronales suscite un débat entre les tenants d’une mesure de la représentativité fondée sur l’élection, et ceux qui estiment qu’elle doit s’appuyer sur l’adhésion.

Le 30 novembre dernier, la CGPME et l’Usgeres (économie sociale) se sont positionnées en proposant que la représentativité patronale soit fondée sur « l’audience mesurée lors d’une élection nationale sur sigle auprès des employeurs ». Leurs voix seraient pondérées en fonction du nombre de leurs salariés dans la limite d’un facteur 50.

L’UIMM (métallurgie), qui n’a pas été consultée alors qu’elle est adhérente à la CGPME ainsi qu’au Medef, plaide à l’inverse pour une représentativité fondée sur l’adhésion. « Nous pensons qu’il est légitime qu’il y ait un débat sur la représentativité patronale entre organisations patronales, déclare Jean-François Pilliard, délégué général de l’UIMM. Nous nous méfions d’une élection de représentativité qui ferait de nos organisations non des syndicats de services mais des organisations politiques. »

L’Umih (industrie hôtelière), adhérente à la CGPME et au Medef, est favorable à la proposition de la CGPME d’organiser une élection, « comme pour les syndicats de salariés », fait valoir Roland Héguy, son président. Un moyen également de mettre au pas la concurrence dans un secteur que se disputent 6 organisations patronales.

6 organisations concurrentes

La Capeb (artisanat du bâtiment), principale adhérent de l’UPA, est, elle aussi, pour une élection de représentativité. « Cela permettrait à chacun de savoir combien il pèse », estime son président, Patrick Liébus.

La FFB (bâtiment), adhérente à la CGPME et au Medef, et concurrente de la Capeb, n’a officiellement pas de position. « Nous nous gardons d’intervenir. Ce n’est pas à l’ordre du jour », indique son délégué général, Bertrand Sablier. Il rappelle cependant que « la FFB ne vit que des cotisations de ses adhérents ». Une manière de dire que ce sont eux qui fondent sa légitimité. Et une pierre dans le jardin de la Capeb, financée par un prélèvement (0,15 % de la masse salariale) sur toutes les entreprises. Fataliste, il estime cependant que « le vent de l’Histoire est au subventionnement du syndicalisme ».

Auteur

  • E. F.