Pixmania, entreprise leader dans la vente de produits électroniques sur Internet, a mis en place depuis trois ans un parcours d’intégration particulièrement soigné pour les nouveaux embauchés. « L’objectif est de les mettre à l’aise, de faire en sorte qu’ils aient une vision globale de la stratégie de l’entreprise et comprennent les interactions entre les différents services, afin d’être rapidement opérationnels à leur poste de travail », explique Ingrid Tisserand, DRH du groupe. Cet impératif d’intégration est aussi lié à la croissance de l’entreprise, qui a vu ses effectifs augmenter rapidement jusqu’à atteindre aujourd’hui 1 400 salariés en France.

Chaque nouveau collaborateur est accueilli par son manager autour d’un petit déjeuner. Son poste de travail a été préparé, on lui fait visiter les locaux et on lui remet un livret d’accueil qui présente l’entreprise et les étapes du parcours d’intégration. Ensuite, on lui fait rencontrer son buddy (copain), un salarié d’un autre service, volontaire pour jouer ce rôle de parrain. Il doit l’aider à s’intégrer, répondre à ses questions, déjeuner avec lui et lui faire rencontrer d’autres collègues. « Le buddy ne dispose pas d’un temps formalisé pour accompagner le nouvel arrivant. C’est un point que nous allons travailler pour qu’il y ait davantage de volontaires et qu’ils soient plus disponibles », ajoute Ingrid Tisserand.

Le nouvel arrivant déjeune avec son manager puis participe à un “séminaire groupe” : le président, la DRH et des membres du comité de direction présentent respectivement la stratégie de l’entreprise, son organisation et les différentes filiales. « L’enquête réalisée en 2011 auprès des salariés pour recueillir leur point de vue sur le parcours d’intégration nous a amenés à le modifier quelque peu, nous allons alléger la première journée et remplacer certaines présentations orales par une vidéo », précise la DRH.

Quel que soit le métier du nouveau collaborateur, ce dernier passe deux heures en immersion au service clients, en double écoute avec les téléconseillers qui prennent les appels. « Le but est de le sensibiliser à la satisfaction des clients, indique Ingrid Tisserand, qu’ils connaissent leurs attentes, nos réponses, et voient comment fonctionne le service. » Même chose à la centrale logistique, à l’extérieur de Paris, où le nouvel embauché va travailler une journée complète, comme manutentionnaire à la gestion des colis. « C’est important pour appréhender les contraintes du service, cela évite par la suite des pressions ou incompréhensions sur les délais de livraison, entre autres. »

La DRH est en train d’élaborer de nouveaux programmes d’intégration spécifiques à chaque service et chaque métier. « Par exemple, un nouveau collaborateur RH ira voir le service finances, puis passera deux ou trois jours en immersion avec des vendeurs pour se rendre compte de leur métier », ajoute-t-elle.

Une fois le parcours d’intégration terminé, la direction de l’entreprise reste en contact avec les recrues lors des petits déjeuners organisés 2 fois par mois avec une vingtaine de salariés d’un service, en dehors de la présence de leur manager. « Cette communication de proximité est pour nous très importante, explique la DRH. Il n’y a pas d’ordre du jour, les collaborateurs peuvent aborder tous les sujets qu’ils souhaitent, poser des questions sur la stratégie, les conditions de travail… et l’un des 2 dirigeants de l’entreprise est là pour leur répondre. »