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EAMUS CORK INNOVE DANS LA FORMATION À LA SÛRETÉ PORTUAIRE

Pratiques | publié le : 22.11.2011 | FRANÇOIS LECOCQ

Spécialisé dans la sûreté maritime et portuaire et dans les formations dédiées à ces métiers, le groupe Eamus Cork, créé à Craywich (Nord) en 2004, a mis en œuvre avec succès un dispositif Prodiat destiné aux jeunes d’Outre-mer.

« Fin 2010, Opcalia nous a sollicités pour concevoir une formation spécifique concernant les métiers de la sûreté portuaire, validée par un contrat de professionnalisation et destinée aux jeunes d’Outre-mer. La sélection des candidats s’est opérée via l’Agence de l’Outre-mer pour la mobilité (Ladom) et le ministère de la Défense, qui nous ont proposé un premier groupe de 18 candidats, dont 4 filles, venant de Mayotte, de La Réunion et de Guadeloupe, choisis parmi 40 postulants », précise Jean-Michel Cichocki, directeur du centre de formation du groupe Eamus Cork.

Dispositif sur mesure

L’objectif de Prodiat est de proposer un dispositif sur mesure censé mieux répondre aux besoins et attentes des entreprises. « Concrètement, à partir de notre fiche métier élaborée en partenariat avec la Fédération des métiers de la prévention et de la sécurité (FMPS), nous avons personnalisé chaque parcours de formation en adéquation avec les spécificités de la sûreté portuaire et en tenant compte des compétences initiales de ces jeunes ultra-marins », poursuit Jean-Michel Cichocki.

En juin, les stagiaires ont ainsi terminé leur formation continue initiale de 52 jours comprenant un volet juridique (cadre légal d’exercice du métier d’agent de sûreté), les différentes missions (faire une ronde, gérer un poste…), un volet sur les savoir-être (gestion de crise) et quatre modules portant sur la sûreté portuaire (code ISPS), l’initiation à la self-défense, la communication et l’anglais et, enfin, le titre de sauveteur secouriste du travail. Une formation individuelle complétée par 105 heures de stage, tout en sachant que leur parcours se poursuit en contrat de professionnalisation jusqu’à ce mois de novembre.

Le dispositif, d’une durée totale de six mois, est financé par Ladom, Opcalia, les entreprises et la prime de contrat aidé relative aux ultra-marins. Il comprend des périodes régulières d’immersion sur le terrain pour découvrir le métier d’agent de sécurité, ainsi qu’un séjour en Angleterre pour s’imprégner des techniques de contrôle menées par les services britanniques chargés de l’immigration. Enfin, pour faciliter l’implantation des stagiaires en métropole durant leur formation, Ladom les aide à trouver un logement et leur verse une prime d’installation, dont le montant varie selon les niveaux de ressources de chacun d’entre eux.

Augmentation des candidatures féminines

L’un des bénéfices du dispositif est d’avoir enregistré une augmentation du nombre de candidatures féminines, « très pertinentes dans le cadre des missions de ce métier, comme les palpations par personne du même sexe par exemple. Et cela permet un accès plus facile à des postes d’encadrement », selon Jean-Michel Cichocki. Une tendance qui s’est confirmée dans les deux nouvelles sessions du dispositif Prodiat qui ont débuté en juillet et en octobre, et où l’on compte 6 filles dans chacun des deux groupes comprenant respectivement 12 et 14 stagiaires.

Au-delà, et comme il l’a déjà fait pour le métier d’agent de surveillance privée, le groupe Eamus Cork compte déposer rapidement un titre professionnel dédié à la sûreté portuaire auprès du répertoire national des certifications professionnelles, pour faire valoir l’expérience acquise dans ce domaine depuis la création de l’entreprise et la mise en œuvre plus récente du dispositif Prodiat.

Auteur

  • FRANÇOIS LECOCQ