L’évaluation reste le parent pauvre de la formation professionnelle continue, indique l’étude* Formaeva sur “les pratiques d’évaluation des formations des entreprises françaises en 2011” qui vient d’être publiée. Comme le montre le tableau ci-contre, l’évaluation des réactions à chaud (niveau 1) est la plus pratiquée, « limitant donc principalement le rôle de l’évaluation de la formation au simple fait de questionner le degré de satisfaction des formés, sans savoir ce qu’il a appris (niveau 2), s’il se sert de ce qu’il a appris en situation de travail (niveau 3) et si cela a un impact positif sur les résultats de l’organisation (niveau 4) ». De même, tout comme l’an passé, il apparaît que, « plus l’on progresse dans la hiérarchie des niveaux, plus rares se font les évaluations ».

Pour Formaeva, l’évaluation n’est pas pensée comme un processus à part entière, et trop de formations sont engagées sans qu’un besoin réel n’ait été identifié. Cela induit que trop d’évaluations n’impliquent pas réellement les managers des formés et que trop peu de résultats ne sont pas analysés, communiqués et exploités à bon escient.