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Le travail c’est la santé…

Enjeux | LA CHRONIQUE DE MERYEM LE SAGET | publié le : 19.07.2011 | MERYEM LE SAGET

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Le travail c’est la santé…

Crédit photo MERYEM LE SAGET

Aimer ce que l’on fait ne semble pas suffire pour maintenir son tonus ; à mi-année, les troupes sont déjà fatiguées. Pourtant, on ne travaille pas tous dans des activités qui réclament un effort physique intense !

Aujourd’hui, de nombreuses personnes s’interrogent sur leur travail. Comme si l’aisance qu’elles éprouvaient auparavant s’était progressivement détériorée. Il est vrai que le monde a beaucoup changé ; quand l’environnement se transforme, le meilleur moyen de ressentir un certain équilibre est de changer soi-même au même rythme. Plus facile à dire qu’à faire ! D’ailleurs, on fait souvent l’inverse : on courbe l’échine pour “tenir bon” en attendant que les choses s’améliorent. Chacun a bien saisi la nécessité de s’adapter, mais on l’avait comprise davantage pour l’entreprise et les façons de travailler que pour soi. L’heure est donc à la mise à jour intérieure… et cela occupe, tracasse, interroge.

Côté job d’abord. Pour être heureux dans son métier, il faut réunir deux sources de satisfaction : le sentiment d’accomplissement et le plaisir. Quand on se fatigue vite, que l’on est à cran, qu’on a perdu son optimisme ou sa gaieté, il y a fort à parier que l’un des éléments a disparu.

Les personnes veulent avoir le sentiment qu’elles contribuent à quelque chose d’utile. Elles veulent s’exprimer, mettre leur empreinte sur ce qu’elles font. Malgré les discours emphatiques sur l’initiative individuelle et l’innovation, beaucoup d’organisations sont restées tayloriennes. Chaque collaborateur est attendu sur ses objectifs individuels et sur la partie qui lui a été précisément assignée. En panne de sens, le “besoin d’accomplissement” seréveille…

Parfois, c’est le plaisir qui a disparu. Surcharge de travail, climat tendu dans le service, exigences accrues, tout le monde connaît la musique. Le résultat est que l’on ne s’amuse plus. Je me méfie toujours de ces couloirs tristes, où l’on n’entend plus personne éclater de rire. Ceux qui vont bien n’osent même plus le montrer de peur de se désolidariser des autres ! Rien d’étonnant à ce que les personnes s’interrogent : qu’est-ce qui me plaît vraiment ? Où ai-je du plaisir dans mon métier ? Comment inclure dans mon quotidien des activités plus épanouissantes ?

Côté vie privée ensuite. Dans les esprits, le besoin d’équilibre est beaucoup plus présent qu’il y a dix ans. Regardez le nombre d’émissions ou d’articles de magazines qui soulignent les excès de notre modèle économique et analysent les effets du stress généralisé. On prend conscience que l’on peut perdre sa vie à la gagner et personne n’a envie de cela. Individuellement et collectivement, nous sommes à la recherche de nouveaux équilibres. Cela tombe bien : les vacances vont nous régénérer en profondeur. Avoir du temps pour soi et sa famille, changer d’horizon, s’ouvrir à la nouveauté, nourrir en soi ce qui n’a plus la possibilité d’exister dans la vie courante.

Bref, savourer un “grand bol d’air frais”. Grâce à ce nouvel élan, nous pourrons négocier avec conviction des changementss hautement bénéfiques.

Auteur

  • MERYEM LE SAGET