Partira, partira pas ? À quelle date tel salarié senior quittera-t-il son poste ? Avant ses 70 ans ? Combien dans l’entreprise sont-ils concernés par un départ à 60, 62 ou 65 ans… ? Autant d’incertitudes qui vont obliger les DRH à revoir leurs dispositifs de contrôle et de projection des effectifs dans l’entreprise et à faire appel aux cabinets spécialisés en bilan retraite. Car, si les DRH sont dans le flou, les salariés le sont encore davantage. La loi est à peine entrée en vigueur le 1^er juillet qu’une nouvelle règle vient déjà modifier la durée de cotisation pour certains. Au menu des interrogations : les décote et surcote. Les paramètres ayant changé, les salariés se tournent volontiers vers leurs responsables RH pour obtenir des réponses qui leur permettront d’optimiser leur départ, c’est-à-dire de perdre le moins possible de revenu… C’est également la préoccupation de ceux qui voudraient anticiper leur départ à 60 ans pour cause de pénibilité. Car, pour bénéficier de ce nouveau droit, absolument toutes les conditions requises doivent être réunies. Autant dire que cela ne pourra se faire aussi vite qu’imaginé. Autre motif d’incertitude : la réforme de la retraite complémentaire, qui a pu inciter certains à quitter l’entreprise avant son application en 2012 pour ne pas diminuer leur pension. Dans les prochains mois, les responsables RH risquent donc d’être encore plus sollicités. Reste à l’entreprise à bien les former, afin qu’ils accompagnent au mieux les collaborateurs.