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LES JEUNES DIPLÔMÉS RETROUVENT LE CHEMIN DE L’EMPLOI

Actualités | publié le : 28.06.2011 | ÉLODIE SARFATI

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LES JEUNES DIPLÔMÉS RETROUVENT LE CHEMIN DE L’EMPLOI

Crédit photo ÉLODIE SARFATI

L’emploi des diplômés de grandes écoles a presque retrouvé son niveau d’avant-crise. Les hommes tirent davantage leur épingle du jeu que les femmes.

La reprise de l’emploi est en marche pour les diplômés des grandes écoles, d’après l’enquête publiée le 21 juin par la Conférence des grandes écoles (CGE). En janvier 2011, 68 % des diplômés de la promotion 2010 étaient en emploi, et 13 % en recherche d’emploi. Des chiffres bien meilleurs que pour la promotion précédente, qui comptait, en janvier 2010, 60 % de diplômés en emploi, et 19 % au chômage.

Si l’on n’atteint pas encore les taux d’insertion de la promotion 2008 (70 %), les indicateurs sont « en nette amélioration », commente la CGE. Près de 70 % de l’ensemble des jeunes diplômés ont trouvé leur job en moins de deux mois, et plus de 40 % ont signé leur contrat avant leur sortie d’école. Pour 40 % des jeunes diplômés, les périodes d’immersion professionnelle (stages, apprentissage) restent le moyen privilégié d’accès à l’emploi.

Plus profitable aux hommes

La part des CDI est également repartie à la hausse cette année (voir le graphique), mais cela profite davantage aux hommes : alors que 16 % d’entre eux sont en CDD ou en intérim, c’est le cas de presque 30 % des diplômées de 2010 (33 % des femmes ingénieures).

Elles sont aussi moins bien payées. Le salaire brut annuel (hors primes) des managers hommes s’établit à 35 520 euros, celui des managers femmes à 32 920 euros. Le salaire des ingénieurs hommes atteint 33 060 euros, celui de leurs homologues féminines, 30 860 euros. Les différences sont encore plus grandes si l’on inclut les primes. Globalement, le salaire annuel d’embauche des jeunes diplômés a augmenté d’environ 1 000 euros en un an.

Des secteurs moins rémunérateurs

Pour Bernard Ramanantsoa, directeur général de HEC, ces écarts salariaux sont surtout à mettre sur le compte des secteurs d’activité : les moins rémunérateurs sont aussi les plus féminisés (agriculture-sylviculture-pêche, communication-publicité notamment). De même, « aucun service accueillant une majorité de femmes ne propose de rémunération supérieure à la moyenne » (36 000 euros annuels, primes incluses): ainsi, la rémunération dans les services de communication et de ressources humaines (plus de 70 % de femmes) est inférieure à 33 000 euros. Avec l’audit et la maintenance informatique, mieux rémunérés, ce sont aussi les services où le degré de satisfaction dans l’emploi est le moins bon.

Mais la rémunération n’est pas ce qui influence le plus la satisfaction, celle-ci étant avant tout corrélée à l’autonomie et aux conditions de travail. Ainsi, les ingénieurs sont plus satisfaits que les managers, et les jeunes diplômés de province davantage satisfaits que ceux d’Ile-de-France, malgré, dans les deux cas, des salaires inférieurs.

Auteur

  • ÉLODIE SARFATI