Le DIF portable, un sésame pour une nouvelle vie professionnelle ? Pas si simple. Cette modalité du DIF, qui permet à un salarié de se former après un licenciement ou une démission grâce aux heures de DIF acquises dans l’entreprise qu’il vient de quitter, est complexe. Voire parfois décevante pour le bénéficiaire : les heures cumulées en DIF, converties en euros, s’élèvent rarement à une somme suffisante pour payer une formation conduisant à une vraie reconversion. Les experts relèvent que le DIF portable, pour atteinde son objectif – se former pour rester employable –, devrait être amélioré. L’enjeu financier, trop maigre, ne mobilise pas assez. Voilà une des limites du dispositif.

Par ailleurs, les demandeurs d’emploi doivent attendre l’avis favorable ou pas de Pôle emploi à leur demande de formation, puis l’acceptation ou le refus de la prise en charge financière par l’Opca. Mais les règles du jeu pourraient bientôt changer. Un document de la DGEFP sur la réforme des Opca impose notamment aux collecteurs de financer le DIF portable, leur déniant ainsi toute marge de manœuvre. Ce nouveau coup porté à l’organisation des Opca risque de raviver les débats. En espérant que les protagonistes ne perdent pas de vue l’objectif initial de la portabilité du DIF.