Les pénalités financières à l’encontre des entreprises qui ne remplissent pas leurs obligations en matière de seniorité, d’égalité hommes-femmes et de pénibilité laissent les DRH perplexes. Si 78 % ont signé un accord seniors ou mis en place un plan unilatéral, ils sont encore 81 % à s’estimer « éligibles » aux pénalités sociales. Ils perçoivent donc toujours un risque, bien qu’ils aient satisfait à leurs obligations en la matière.

Ils sont également 71 % à penser que leur entreprise est éligible aux pénalités sur l’égalité professionnelle, et 49 % aux pénalités sur la pénibilité. Cette fois, les DRH ne peuvent pas avoir satisfait à leurs obligations, puisque les décrets qui les fixent ne sont pas encore parus. Ils s’estiment néanmoins en situation de risque. Ces résultats paradoxaux laissent penser que les DRH manquent totalement de visibilité sur ces pénalités.

Il ne faut donc pas s’étonner qu’ils aient une perception plutôt négative de l’opportunité et de l’efficacité de cette politique initiée par le gouvernement il y a un peu plus de deux ans : 66 % ne sont pas d’accord avec les pénalités sociales dont ils ont pratiquement tous entendu parler (2 % de non-réponse); 57 % ne les jugent pas efficaces.