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« Il faut rendre visibles les compétences transférables »

Actualités | L’interview | publié le : 03.05.2011 | ÉLODIE SARFATI

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« Il faut rendre visibles les compétences transférables »

Crédit photo ÉLODIE SARFATI

E & C : Le CAS a publié le 21 avril une note d’analyse sur les compétences transférables et les compétences transversales. Quels sont les enjeux autour de ces questions ?

V. C. : Aujourd’hui, nous vivons toujours sur un modèle supposant une relation linéaire entre le domaine de formation initiale et le déroulement de la carrière. Or les salariés sont de plus en plus mobiles, et beaucoup seront amenés à exercer des métiers différents, parfois éloignés de leur formation de départ. D’où la nécessité de valoriser les compétences acquises au long de sa vie professionnelle que sont, d’une part, les compétences transférables – celles utilisables dans des métiers connexes, comme certaines aptitudes techniques – et, d’autre part, les compétences transversales – des savoirs mobilisés dans un grand nombre de situations professionnelles, comme l’aptitude à conduire une réunion ou les compétences linguistiques.

L’enjeu est de faciliter l’accès à l’emploi, en faisant en sorte que les entreprises sachent mieux repérer ces compétences chez des candidats pas forcément spécialistes du domaine mais néanmoins aptes à conduire les missions du poste, et aussi de sécuriser les parcours en facilitant les mobilités.

E & C : Quelles sont vos recommandations ?

V. C. : Elles sont de deux ordres. Certaines visent à développer ces compétences, en particulier dans l’enseignement secondaire et universitaire. Il s’agirait de prévoir, dans les cursus, des heures de formation consacrées à l’apprentissage de compétences transversales mobilisées en situation de travail : organiser son temps, travailler en équipe, conduire un projet, s’exprimer en public, etc. Concernant la formation continue, il faut renforcer l’apprentissage de ces compétences en améliorant l’offre et l’accès à ce type de formation. Les formations techniques gagneraient aussi à être moins spécialisées, et enseignées sous forme de modules, ce qui faciliterait l’acquisition de compétences complémentaires. Par ailleurs, il faut rendre visibles ces compétences acquises : nous proposons par exemple de développer, via Pôle emploi, un modèle de CV type comportant une rubrique spécifique. La méthode de recrutement par simulation devrait également être étendue à davantage de métiers d’employés qualifiés, d’ouvriers qualifiés ou de professions intermédiaires.

Auteur

  • ÉLODIE SARFATI