Ambivalence du DIF. Localement, quand il est utilisé dans l’entreprise, il double les chances d’accès à la formation des salariés. C’est particulièrement vrai pour des secteurs comme l’habillement, la construction, l’hôtellerie-restauration – considérés comme peu formateurs – ou les petites entreprises, analyse le Céreq, qui a diffusé la semaine dernière une étude intitulée “Les petits progrès du DIF”(1) sur la base des chiffres 2009. Ainsi, dans les entreprises de moins de 20 salariés qui recourent au DIF, une personne formée sur deux l’a été grâce à ce dispositif, contre une sur cinq dans celles de plus de 2 000 salariés.

La “déception” tient au fait que, globalement, seul un quart des entreprises a eu recours au DIF en 2009 pour former un peu plus de 600 000 salariés, soit 6 % des effectifs. De plus, la durée moyenne, limitée à 20 heures, est stable d’une année sur l’autre, alors que les droits ouverts augmentent de 20 heures chaque année pour l’ensemble des salariés.

Le Céreq conseille de continuer à diffuser de l’information sur ce droit auprès des salariés et des entreprises, surtout via les organismes paritaires collecteurs agréés (Opca). « L’intervention d’un organisme extérieur tel qu’un Opca est déterminante dans le fait de recourir au DIF », assure le Céreq.