E & C : Pourquoi impliquer les salariés dans la construction de l’image employeur ?

B. C. : Ils doivent être les premiers interlocuteurs car ils sont les mieux placés pour expliquer pourquoi ils ont choisi de travailler ici. D’abord, par leur expérience, ils apportent au public des éléments concrets de la vie au jour le jour dans l’entreprise. Ensuite, les candidats feront peut-être plus confiance à ce message du terrain qu’au discours du site carrière ou du recruteur. Non seulement leur participation concourt à crédibiliser le discours de l’entreprise, mais elle les implique, les fait réfléchir sur leur employeur, les aide à mieux comprendre pourquoi ils sont là. Cela permet aussi d’éteindre les incendies en identifiant les insatisfactions susceptibles d’alimenter un bouche-à-oreille négatif.

Les employeurs seront ainsi bien inspirés de les solliciter dans le cadre d’enquêtes d’opinion internes, puis de les mettre à contribution dans des manifestations organisées par l’entreprise.

E & C : Les campagnes de communication s’adressent-elles principalement aux jeunes diplômés ?

B. C. : Non, elles s’adressent à tous. Mais, quel que soit l’âge, on utilise de plus en plus son réseau pour dépasser l’image que souhaite se donner l’entreprise.

E & C : Les architectes de l’image employeur s’accordent à dire que leur travail s’apprécie sur le long terme. Qu’en pensez-vous ?

B. C. : Oui, si vous ne restez pas sur de la communication et savez que la marque d’employeur se construit avant tout de l’intérieur dans une démarche d’amélioration continue, faite de dialogue, de progrès sociaux et de management participatif. L’image employeur exige beaucoup d’argent et d’énergie pour un résultat précaire, qui peut être remis en cause par des commentaires sur les réseaux sociaux de personnes mélangeant votre produit ou service et l’offre employeur.