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L’actualité

Les rayonnements ionisants retirés des premiers décrets sur la pénibilité

L’actualité | publié le : 12.04.2011 | CAROLINE FORNIELES

Parmi les facteurs de pénibilité retenus dans le décret du 30 mars on note de grands absents : les rayonnements ionisants, qui concernent pourtant les salariés du nucléaire. Ils avaient été pourtant inclus dans le projet de décret et notamment dans la version soumise pour avis le 28 février à la commission AT-MP de la Cnamts.

Un coup de ciseau gouvernemental qui pose problème après la catastrophe de la centrale de Fukushima et les nombreux témoignages sur les risques encourus par les salariés des sous-traitants du nucléaire en France.

Cette disparition est une surprise pour la CGT, qui avait défendu son inclusion. Elle y voit le résultat d’une « levée de boucliers des patrons du nucléaire ».

La question n’est pas là, estime-t-on à la Direction générale du travail (DGT): « Les rayonnements ionisants n’ont finalement pas été inclus, parce qu’il existe déjà un suivi très précis de l’exposition des salariés tenu par l’IRSN. C’est d’ailleurs le système de traçabilité des expositions existant le plus complet », indique Jean-Denis Combrexelle, directeur général du travail.

Henri Forest, de la CFDT, confirme : « Il n’était pas fondamental que ce facteur reste, les salariés bénéficiant déjà d’un suivi organisé dans le cadre d’une autre législation. »

Un argument que réfute Isabey Mijo de la CGT : « Les salariés du nucléaire doivent être intégrés au dispositif global de suivi. Cela renforcera l’exigence de traçabilité, qui n’est pas toujours respectée, notamment chez les sous-traitants. » Bruno Cornet, syndicaliste CGT du sous-traitant SPIE, précise : « A l’âge de la retraite, un certain nombre de salariés n’arrivent justement pas à retracer les doses de radioactivité absorbées au cours de leur carrière. »

Auteur

  • CAROLINE FORNIELES