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Accompagnement renforcé des jeunes vers l’emploi

L’actualité | publié le : 12.04.2011 | VALÉRIE GRASSET-MOREL

La cinquième séance de négociation a débouché sur un accord concernant les modalités d’accompagnement des jeunes demandeurs d’emploi.

En 2011, 65 000 jeunes sont potentiellement concernés par les modalités d’accompagnement prévues par l’accord conclu le 7 avril par les partenaires sociaux (hormis la CGT), et dont le financement est estimé à 80 millions d’euros. Il s’agit de 20 000 “décrocheurs” (jeunes sortis du système éducatif sans qualification), de 25 000 jeunes ayant intégré un cursus de l’enseignement supérieur et rencontrant des difficultés d’insertionet de 20 000 jeunes diplômés ou qualifiés ayant des difficultés récurrentes d’accès à un emploi durable.

60 millions d’euros

Le FPSPP financera (avec le Fonds social européen, espèrent les signataires), pour 60 millions d’euros, l’accompagnement des décrocheurs confié aux missions locales et le suivi des diplômés assuré par Pôle emploi. Les jeunes issus de l’enseignement supérieur seront pris en charge, financièrement et opérationnellement, par l’Apec pour un montant de 20 millions d’euros (enveloppe reconduite en 2012 pour 25 000 autres jeunes de la même catégorie).

Pour les décrocheurs, l’accompagnement consiste à leur permettre d’acquérir les savoirs nécessaires à l’accès à l’emploi (compétences clés, maîtrise de l’informatique et d’une langue étrangère) pour, ensuite, accéder à une qualification via l’alternance ou une POE (préparation opérationnelle à l’emploi).

Intermédiation

Le public Apec pourra bénéficier d’une « formation passerelle vers l’emploi adaptée à des métiers identifiés dans l’entreprise », dans le cadre d’une POE notamment. Le troisième public bénéficiera d’une « intermédiation avec les entreprises » et, le cas échéant, d’un ajustement de ses compétences. Ces jeunes pourront également se réorienter au moyen d’une formation. Ces trois publics bénéficieront d’un appui individualisé dès leur entrée dans l’entreprise. Par ailleurs, l’accès au CIF-CDD sera assoupli pour les moins de 26 ans.

Cet accord clôt le premier chapitre de la négociation. « On devrait dupliquer cette méthode lors de la prochaine réunion, le 29 avril, notamment sur le logement et le transport », assure Benoît Roger-Vasselin (Medef), qui se déclare « heureux de cet accord ». « Nous apportons des réponses concrètes aux jeunes », se réjouit Stéphane Lardy (FO), qui voit dans ce texte un « message politique fort ». A l’opposé, la CGT, qui ne signera pas, dénonce « des mesurettes » et déplore « l’absence de financement par les entreprises ».

Auteur

  • VALÉRIE GRASSET-MOREL