Plus d’un tiers (36 %) des salariés des sous-traitants exclusifs ont au moins une contrainte horaire du type : travailler habituellement la nuit ou le soir, avoir des astreintes, faire des heures supplémentaires non compensées, et ne pas connaître ses horaires de travail au-delà du lendemain, selon une étude de la Dares publiée le 9 février. C’est surtout le travail de nuit qui est plus fréquent chez les sous-traitants (16 % contre 9 % chez les donneurs d’ordres), ainsi que les horaires imprévisibles au-delà du lendemain (9 % contre 6 %).

Les salariés des sous-traitants subissent davantage de contraintes de rythme de travail : déplacement automatique d’un produit ou d’une pièce notamment. Par ailleurs, ils se déclarent plus souvent confrontés à l’impossibilité de maintenir à la fois la qualité et les délais de production.

Les accidents du travail rapportés par les salariés des sous-traitants sont également plus fréquents, notamment pour ceux des sous-traitants exclusifs : 11 % déclarent au moins un accident de travail durant l’année écoulée, contre 6 % des salariés des donneurs d’ordres exclusifs ; 18 % des entreprises d’au moins 20 salariés sont en situation de “donneurs d’ordres” exclusifs ; 4 % sont à la fois donneurs d’ordres et sous-traitants et 7 % sont en situation de sous-traitants exclusifs, selon l’enquête changement organisationnel et informatisation (COI) de 2006-2007.