Pas de doute, chez le carrossier automobile franc-comtois FAM, le document unique est l’affaire de Samuel Parrod, le responsable qualité-sécurité. Au point, il l’avoue à demi-mots, qu’il se sent assez seul sur le sujet dans l’usine de 75 salariés. Il a fallu un peu forcer la main de la direction pour s’attaquer enfin à la rédaction l’an dernier.

Samuel Parrod a dû définir les huit unités de travail. Il a coté les risques : en premier lieu ceux d’origine chimique ou induits par la circulation dans le site, selon leur probabilité et leur gravité. Afin de préparer le document unique, faute de temps pour s’initier au logiciel d’aide, il lui a préféré un tableau Excel classique. La rédaction formelle du document a été confiée, sous sa houlette, à un étudiant stagiaire qui y a consacré trois mois pleins.

Le responsable qualité-sécurité établit une analogie avec la démarche qualité : « Le document unique donne une photographie à un instant T, il consigne par écrit nos actions déjà nombreuses de prévention des risques professionnels et il pointe des améliorations possibles. » Reste « le plus difficile : faire vivre le document par des propositions d’actions tangibles et finançables ». Samuel Parrod espère voir cette évolution émerger des réunions du CHSCT, qui est resté à l’écart de l’élaboration du document.