Les entreprises renouvellent 15 % à 25 % de leurs cadres chaque année, mais rares sont celles qui les accompagnent lors de la prise de poste. D’après une étude ANDRH–Atomos Conseil présentée le 22 septembre, 70 % des DRH reconnaissent qu’ils n’ont pas de visibilité sur ce moment clé, sauf lorsqu’il s’agit de dirigeants et cadres supérieurs. Certes, 3 cadres sur 4 (et la moitié des cadres supérieurs) bénéficient d’une démarche d’intégration formalisée, en général sous forme de séminaires. Néanmoins, moins de la moitié des entreprises réalisent des points formels avec leurs cadres un mois après leur prise de poste, et seulement deux tiers au terme de la période d’essai. Des chiffres encore plus faibles lorsque le cadre est issu du recrutement interne.

Pourtant, le recrutement par mobilité interne n’est pas plus « sûr » qu’un recrutement externe, souligne l’étude. Pour un quart des cadres issus de la maison, la prise de poste donne des résultats décevants, ou débouche sur un échec ; même proportion pour les cadres fraîchement embauchés, tous niveaux confondus. Seuls les cadres dirigeants promus en interne s’en sortent mieux, avec 86 % de réussite.

L’échec est souvent dû à la fois au cadre (inadaptation à la culture de l’entreprise, compétences managériales insuffisantes…) et à l’entreprise : manque de disponibilité de la hiérarchie, mauvaise définition des postes et accompagnement insuffisant sont les facteurs d’échec les plus cités.