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Les pratiques

Cap parrainage lutte contre la mauvaise image des métiers en tension

Les pratiques | publié le : 20.07.2010 | ÉLODIE SARFATI

Lors des rencontres Profession emploi, 5 DRH qui peinent à recruter ont rencontré près de 180 acteurs franciliens de l’emploi. Objectif : les aider à informer les candidats sur leurs métiers.

Quel est le point commun entre la restauration, l’hôtellerie, la construction, les services à la personne et la grande distribution ? La mauvaise image dont souffrent leurs métiers, qui se traduit par des difficultés de recrutement malgré un contexte de crise de l’emploi. Partant de ce constat, le réseau d’entreprises Cap parrainage s’est demandé comment rapprocher demandeurs d’emploi et entreprises en panne de candidats.

Lever les préjugés

Il y a environ dix-huit mois, il met en place une initiative baptisée Profession emploi. Objectifs : « Renforcer les synergies entre les secteurs en tension et les acteurs publics de l’emploi, et lutter contre les préjugés véhiculés sur ces métiers », présente Olivier Queval, le fondateur du réseau Cap parrainage. Une opération séduction en quelque sorte, confiée à 5 DRH issus de ces secteurs, chargés non pas de convaincre les demandeurs d’emploi directement, mais de donner à leurs accompagnateurs les arguments susceptibles de lever les a priori des candidats réticents.

A trois reprises, des échanges ont donc été organisés en Ile-de-France entre les DRH et des conseillers de Pôle emploi, de Plie, de missions locales, etc. Pendant une après-midi, les recruteurs énoncent leurs besoins en recrutement et détaillent les conditions de travail, leurs politiques salariales ou de gestion des carrières.

Evolutions de carrières

« Nous avons des atouts à faire valoir, assure Vincent Coubard, DRH de Louvre Hôtels. Comme le fait que nous accueillons des jeunes sans qualification, ou que nous jouons beaucoup sur la promotion interne, dont sont issus 90 % de nos directeurs. » « Oui, nos métiers sont physiques, renchérit Patrick Plein, directeur du développement RH du groupe Vinci, mais le sac de ciment est passé de 50 à 25 kg et, contrairement à ce que beaucoup pensent, les chantiers s’arrêtent en cas d’intempérie. »

Face à eux, plus d’une cinquantaine de conseillers emploi ont répondu présent à chaque table ronde.

Pour les DRH, ces groupes de travail sont aussi l’occasion « de toucher un grand nombre d’interlocuteurs au plus près du terrain », souligne Jean-François Auclair, le DRH d’O2. Dès la rentrée, des rencontres de ce type devraient se tenir sur tout le territoire. « Nous voulons ouvrir le groupe de travail à d’autres secteurs comme la propreté, la sécurité, le transport et la logistique… », précise Olivier Queval.

Par ailleurs, un guide des métiers porteurs ainsi qu’un projet d’extranet qui recensera les informations sur les métiers, ou encore les coordonnées des partenaires locaux pour identifier les bons interlocuteurs, sont dans les tuyaux.

Auteur

  • ÉLODIE SARFATI