Le plan santé au travail 2010-2014 (PST 2) a été officiellement entériné par Eric Woerth, ministre du Travail, le 12 juillet. Sur le fond, le texte n’introduit pas de changements à la version présentée en mai devant le Coct (Conseil d’orientation sur les conditions de travail) (lire Entreprise & Carrières n° 1003), mais désormais, tous les services concernés prennent date pour enclencher les actions.
Yves Bongiorno, pour la CGT, ne trouve rien à redire au contenu, mais insiste sur le fait que le gouvernement va devoir « passer de la parole aux actes ». Et sur ce point, il est très sceptique sur « la mise en œuvre et les moyens, dans un contexte de restriction budgétaire ». « Ce plan était terminé depuis six mois, quel temps perdu pour sa mise en œuvre », ajoute-t-il.
Même tonalité du côté de Philippe Maussion, à la CFDT, qui a apprécié la concertation qui a accompagné la construction du plan. En revanche, il estime aussi que « s’il n’est pas financé en parallèle, il restera lettre morte ».
Réforme des retraites et allongement de la vie professionnelle oblige, le ministère a glissé plusieurs phrases marquant sa volonté de « tout faire pour mieux prévenir la pénibilité par une politique de prévention primaire plus effective, assurer à chacun la préservation de son intégrité physique et psychique, son bien-être au travail, et le bénéfice de conditions de travail de qualité ». Mais, pour l’heure, rien de très concret.
