En 2009, 56,9 % des personnes âgées de 50 à 64 ans sont présentes sur le marché du travail, en activité ou au chômage, selon une enquête de la Dares* publiée le 29 juin. Une fois l’effet “papy-boom” neutralisé – la génération née après la Seconde Guerre mondiale atteignant en masse l’âge de 50 ans –, il apparaît que ce taux d’activité a progressé de façon continue depuis 2001, boosté principalement par le tassement des possibilités de cessation anticipée d’activité.

Entre 2008 et 2009, le nombre de seniors en retraite anticipée pour carrière longue (33 000 personnes), ainsi que les entrées en dispense de recherche d’emploi (76 000 personnes) ont en effet été divisés par trois. Pour l’ensemble des mesures de retrait d’activité à financements publics, la baisse du nombre de bénéficiaires a atteint 17 % en l’espace d’un an.

Les seniors les plus actifs se rencontrent parmi les cadres ainsi que les professions intellectuelles supérieures (80 % d’actifs entre 55 et 59 ans) et chez les travailleurs indépendants (75,7 %). Il apparaît également que la progression du taux d’activité a été un peu moins prononcée dans la fonction publique (+3,5 points entre 2004 et 2009), du fait d’une légère avance initiale, que dans le secteur privé (+5,1 points).

Dans un contexte de très forte dégradation de la situation économique, la progression du taux de personnes ayant effectivement un emploi a, quant à elle, accusé le coup (+ 0,4 point après + 1,1 % en 2008). Bien que les « variations du taux de chômage des seniors en fonction de la conjoncture économique sont en général de moindre ampleur que celles qui affectent l’ensemble de la population active », l’enquête révèle, d’autre part, que le taux de chômage des seniors a augmenté plus fortement au cours de la récession actuelle (+ 1 point en 2009 et + 0,1 % en 2008) qu’au cours des crises économiques précédentes.

Fin 2009, le taux d’emploi et le taux de chômage des 50-64 ans, soit 11,8 millions de personnes en France, atteignaient respectivement 53,2 % et 6,7 %.