« Comme tout processus d’entreprise », le dialogue social de Rodhia s’est organisé. Cela permet de faire face aux flux d’obligations en la matière, sans rogner sur la qualité.
Chez Rhodia, on ne nie pas un certain « embouteillage » de la négociation collective fin 2009-début 2010. Avec, au programme : des négociations imposées sur les seniors et sur les risques psychosociaux, parallèlement aux négociations incontournables sur les salaires, le renouvellement de l’accord GPEC et le protocole pour des élections sur le plus gros site de l’entreprise. « Il n’est pas facile de gérer tous ces dossiers à la fois, car il faut se donner du temps sur chaque thème pour arriver à un accord sérieux, déclare Jean-Christophe Sciberras, DRH France. Chez Rhodia, le dialogue social s’est structuré, comme tout processus d’entreprise. »
La méthode, depuis son arrivée en juin 2009 : rencontres semestrielles bilatérales avec chaque syndicat et réunions hebdomadaires avec tous, en l’occurrence CFDT, CFTC, CFE-CGC, CGT et FO. « Cela permet d’anticiper », souligne le DRH, tout en reconnaissant qu’il a fallu reporter de quelques mois la négociation GPEC. « On a pris du retard, c’est un gros boulot. » En revanche, un accord sur la seconde partie de carrière « qui vaut accord seniors » a été signé, le 15 décembre, par 3 des 5 syndicats. Et « pour ne pas bâcler » l’accord sur les risques psychosociaux, la direction et les 5 syndicats ont conclu le 1er février un accord de méthode donnant des délais aux discussions sur le fond avec le CHSCT national.
Une négociation pénibilité, longuement réclamée par les syndicats, y compris par des grèves mensuelles à l’appel de la CGT, a fini par aboutir le 30 juin à un accord sur l’amélioration des conditions de travail des salariés postés (lire p. 11). Et la direction reconnaît la nécessité d’une négociation sur l’emploi des travailleurs handicapés (3,7 % des effectifs).
Les syndicalistes ont-ils besoin de temps supplémentaire pour participer à toutes ces négociations ? « Non, répond le DRH, nous disposons déjà d’un accord de droit syndical assez généreux. » Le rythme élevé des négociations a-t-il nui à leur qualité ? Apparemment non, puisque, selon le DRH, c’est toujours un accord majoritaire signé avec des syndicats représentant au moins 50 % des voix qui est recherché…
• Activité : chimie
• Effectif : 4 500 salariés.
• Chiffre d’affaires France : 362,8 millions d’euros.
