Dans certaines entreprises, l’été se prépare soigneusement : organisation de formations, de dispositifs d’accueil et d’intégration, mais aussi, parfois, recherche de logements… Après cela, elles seront fin prêtes à recevoir les saisonniers pour faire face à la déferlante des estivants.

Avant d’en arriver là, il aura fallu recruter, souvent massivement. C’est vrai pour l’hôtellerie et la restauration, les entreprises de loisir… Les plus prévoyants, mais surtout les mieux-disants socialement, auront pu se tourner vers leur vivier de saisonniers. Ces salariés temporaires prêts à revenir saison après saison dans le même établissement représentent un véritable avantage face aux concurrents : ils sont déjà sélectionnés, formés et vite opérationnels.

Toutes les entreprises ne font pas ce calcul et certaines traitent cette population – composée le plus souvent de jeunes et de personnes socialement fragiles –, comme des salariés à part : heures supplémentaires non payées, travail au noir, horaires flexibles… Au détriment de tous : pour des jeunes notamment, une telle expérience fait perdre confiance dans les employeurs et imprime durablement une vision terrible du monde du travail.