Le 7 juin 2010, après plusieurs mois de concertation, le conseil de Paris s’est prononcé contre l’extension des zones touristiques et du travail dominical dans la capitale. « Il n’existe ni besoin, ni nécessité, ni urgence, ni désir partagé d’une telle extension », a estimé Bertrand Delanoë. Des travaux de l’Atelier parisien d’urbanisme et des débats d’un groupe d’élus, de syndicats et de commerçants, il ressort que la généralisation des ouvertures de magasins le dimanche pénaliserait les petits commerces qui ne pourraient pas suivre, que cela risquerait de dégrader les conditions de travail des employés, dont une majorité de femmes, et dérangerait les riverains.

Le Medef et la CGPME se disent « profondément inquiets » de cette décision et Geneviève Roig, représentante à la CCI de Paris, regrette une position qui pénalise l’emploi et l’activité économique. Faux argument, selon l’Unsa, puisque les extensions d’horaires ne se sont jamais accompagnées d’embauches supplémentaires. Même les grands magasins du boulevard Haussmann, qui attirent beaucoup de touristes, n’ont pas obtenu de dérogation, par souci d’accorder un jour de sérénité aux habitants du 9^e arrondissement.

Enfin, le conseil de Paris a proposé au préfet de région le classement des 7 zones touristiques existantes en Puce (périmètre d’usage de consommation exceptionnel), ce dont se félicite la CFTC, car cela garantirait le volontariat et le doublement du salaire, non obligatoires dans les zones touristiques.