E & C : Quel était l’objectif des premières assises organisées par le Syndicat des indépendants consultants et formateurs (Sicfor) et par la Fédération des consultants formateurs (FCF), le 10 juin dernier ?

L. S. : Manifester publiquement les quarante ans de présence des consultants-formateurs indépendants – CFI – sur la scène de la formation professionnelle. Avec nos confrères travaillant en micro-entreprises et ceux s’appuyant sur le portage salarial, nous estimons être entre 15 000 et 20 000 professionnels actifs à nous revendiquer consultants-formateurs indépendants.

E & C : Quelles sont les spécificités d’un CFI ?

L. S. : C’est un artisan de la formation, spécialiste du sur-mesure. Le CFI n’est pas subordonné à son client, car il réalise sa mission dans le cadre d’un contrat commercial. Enfin, obligation est faite aux adhérents des 3 organisations représentatives des CFI (la troisième étant la CSFC, NDLR) de signer un code de déontologie : nous sommes les seuls acteurs de la formation professionnelle à nous être dotés d’une telle charte.

Notre activité est impactée par la réforme de la formation en cours et la crise, qui entraînent la suppression d’un très grand nombre de stages dans les plans de formation des entreprises, que les Opca ne financent quasiment plus. C’est un séisme économique pour les CFI, y compris les plus expérimentés et les mieux implantés d’entre eux.

E & C : Quels sont vos chantiers actuels ?

L. S. : D’abord, clarifier l’identité professionnelle du CFI, grâce à un partenariat avec 2 laboratoires de recherche en sciences sociales intéressés par notre problématique. Un livre blanc paraîtra en 2011 sur notre métier. Ensuite, le Sicfor et la FCF sont engagés dans une procédure de fusion, susceptible d’aboutir à l’automne prochain. Elle permettrait de donner plus d’efficacité à notre action syndicale.